Auteur/autrice : Têlarèdaccion

Vous connaissez ? Bônes Chalendes tot-pariér

Dèlfina avouéc son cusin Armand

A. : Adiô la Fina, se tot ‘l est prèsto por ceta nuet ?

D. : Oh nan l’Armand, je su mâre-solèta, j’é mémament pas prod de pâta por fâre les risôles, pués nion ‘l est alâ fâre les comissions.

A. : Agouéte vér, j’é aduit na brâva tronche, on vat la chavar, y betar de nouéx et de châtagnes, et pas oublar d’y vèrsar de la gnôla de proma devant que de la posar dens la chemenâ.

D. : Y vèrsar de la gnôla ? Mas la botelye ‘l est quâsi voueda, et te sâs atant que mè qui l’at bu.

A. : Bon, farat prod la Fina. Se je su ren vegnu que por fâre les comissions et mè fâre criticar, adonc je m’en modo. A un ôtro côp. Bônes Chalendes tot-pariér

D. : A ceta nuet l’Armand. On sât prod que te vâs revegnir !


Boune Shalinde to-pari (prononciation en « savoyard médian »)

Dèlfina awé son kuzin Arman

A. : Adieû la Fina, se to l’è prèsto pe sta né ?

D. : Oh nan l’Arman, zhe sé mâre-solèta, zh’é mimamin pâ preû de pâta pe fâre lé rzule, pwé nion l’è alâ fâre lé comichon.

A. : Awéte vi, zh’é adui na brâva tronshe, on va la shavâ, i betâ de nwé et de shâtagne, è pas oublâ d’i vèrsâ de la nyôla de pronma devan ke de la pozâ din la shmenâ.

D. : I vèrsâ de la nyôla ? Ma la botolye l’è kazu weda, è te sâ atan ke mè kwi l’a bu.

A. : Bon, fara preû la Fina. Se zhe sé rin vnyu ke pe fâre lé comichon è mè fâre kritikâ, adon zhe m’in modo. A on-n’ âtro kou. Boune Shalinde to-pari.

D. : A sta né l’Arman. On sâ preû ke te vâ revnyi !


Joyeux Noël quand même

Delphine et son cousin Armand

A : Salut Delphine, est-ce que tout est prêt pour ce soir ?

D : Oh non Armand, je suis toute seule, je n’ai même pas assez de pâte pour faire les rissoles, et personne n’est allé faire les courses.

A : Regarde, j’ai apporté une jolie bûche, on va la creuser, y mettre des noix et des châtaignes, et ne pas oublier d’y verser de l’eau-de-vie de prune avant de la mettre dans la cheminée.

D : Y verser de l’eau-de-vie ? Mais la bouteille est presque vide, et tu sais autant que moi qui l’a bue.

A : Bon, ça suffit Delphine. Si je ne suis venu rien que pour faire les courses et me faire critiquer, alors je m’en vais. À une autre fois. Joyeux Noël quand même.

D. À ce soir Armand. On sait bien que tu vas revenir !

Notes :

Chalendes (Noël) est féminin pluriel. Cf occitan Calendas.

Traditionnellement, au moins dans la conversation, devant tous les prénoms féminins ainsi que devant les prénoms masculins commençant par une voyelle, on emploie l’article défini (la, l’). Par ailleurs les diminutifs sont très courants.

🖊 Alain FAVRE

Jean-Marc Jacquier

Hommage à Jean-Marc Jacquier

Proposé par Éric Verney, membre du Conseil Administratif de l’ILS.
Crédit photo Guillaume Veillet.

C’est avec une bonne bouteille de blanc, comme Jean-Marc aimait à en partager, que j’aimerais rendre hommage à ce grand homme, qui nous a tous profondément inspirés et tirés vers le haut.

Jean-Marc est né le 10 mai 1949, la même année que mon père, élément loin d’être anodin car c’est bien comme un père culturel, sprirituel, symbolique que je le voyais. Il nous a quittés le 25 mars de cette année, une éternité déjà. C’est au 14e congrès de la Ligue Savoisienne à Duingt, en octobre 2009, que j’ai réellement rencontré Jean-Marc. Nous avions mangé l’un en face de l’autre au banquet, et j’avais été très impressionné par ses gros yeux roulants derrière ses lunettes, qui donnaient l’impression qu’on ne pouvait rien leur cacher. Jean-Marc ne disait pas un mot de trop, mais on pouvait se voir en miroir dans ces yeux et son regard, qui ne manquaient jamais de bienveillance. Evidemment j’étais doublement impressionné ce jour là, car je connaissais la Kinkerne, dont j’avais appris les chansons en savoyard, récupérées je ne sais où et vénérées comme des trésors d’alchimiste.

Nous nous sommes ensuite revus chez lui, à Ville-la-Grand, où je suis allé le visiter en compagnie de mon ami Alban Lavy. C’est là que j’ai découvert sa collection d’instruments alpins, et son incroyable capacité à tous pouvoir les jouer. Il finira par faire don de sa collection au conseil départemental.

Nous nous sommes régulièrement revus, notamment dans les festivals, fêtes de l’arpitan, boeufs, à Boëge, Yverdon, Saint-Nicolas. D’ailleurs souvent en compagnie de la famille Bertolo-Boniface.

En 2011 j’avais besoin de ses conseils pour valider le plan de mon livre “Patois arpitan et chansons de nos grand-pères Savoyards”. Il a donc fallu que je monte le trouver aux Brasses où il jouait avec la Kinkerne pour le Feufliazhe, avant de partir sans rentrer chez lui pour une virée estivale alpine. Y étant monté pour la soirée, j’y suis resté 3 jours, sans tente j’ai dormi sous la pluie, et je dois indirectement à Jean-Marc d’avoir démarré ma carrière de danseur folk. La danse m’a permis de multiplier encore les rencontres avec Jean-Marc, ce que l’indépendantisme avait initié et l’arpitan consolidé. Au décès de Rémi Gay il était évidemment encore là avec toute la bande des Chablaisiens, et nous avons encore passé une soirée inoubliable.

Mais peut-on oublier une soirée passée avec Jean-Marc, même après plusieurs bouteilles de blanc ? Difficile pour moi d’écrire ces mots sans que les larmes me viennent. Jean-Marc remplissait vraiment le rôle d’un père pour moi. Bienveillant, inspirant, encourageant. Le 2 avril j’ai rêvé de Jean-Marc Jacquier, il me montrait comment prédire les victoires à venir en étudiant l’issue des conflits passés. Je lui disais toute ma joie de le retrouver en rêve et de savoir que je pouvais le revoir affranchi des limites physiques. Ce type était un Maître.

Grant-maci pèr tot Jean-Marc, santât!, et a bensetout p’t’étre ben.

🖊 Éric VERNEY

Les mots d'autrefois à Macot

Lina Coudray: Une amoureuse de la langue savoyarde nous a quittés…

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Lina Courday (née Vivet-Gros) cet été, dans la nuit du vendredi 13 août 2021.

Née en 1918 à Macot, Lina Coudray, professeur de français (partie en retraite en 1978), était restée intimement liée à l’histoire de son village et la vie en Tarentaise.
Depuis de nombreuses années, elle avait tenu à concrétiser un projet qui lui tenait à cœur: la rédaction d’un ouvrage consacré au patois jadis parlé dans son village. C’est en juin 2020, à l’âge de 101 ans, qu’elle publiait son dictionnaire “Les mots d’autrefois à Macot”. Avec cet ouvrage, nous avons aujourd’hui la chance de disposer d’un témoignage exceptionnel.

Nous souhaitons à la famille et aux amis beaucoup de force pour faire face à cette grande perte.

L’institut souhaitait rendre hommage à Lina Coudray, contributrice et amoureuse de sa langue savoyarde.

Si son travail vous intéresse, vous pouvez commander son dictionnaire ici: https://www.latarentaisehebdo.fr/products/les-mots-dautrefois

🖊 Arnaud FRASSE

L’ILS se structure et se donne des objectifs

Le bureau s’est renouvelé depuis quelques temps, il s’est rajeuni et porte de nouvelles ambitions.

De nouveaux objectifs

Le CA de l’ILS s’est réuni et a procédé à la définition des objectifs de résultats suivants :

  • Croître le nombre de locuteurs
  • Faire rentrer la langue dans l’espace public
  • Création de méthodes en ayant une langue neutre et une graphie mais en gardant les particularités

Le bureau

Le bureau se compose alors comme suit :

Président : Arnaud Frasse
Vice-Présidents : Marc Bron et [vacant]
Secrétaire : Franck Monod
Secrétaire-adjoint : Pierre Barrioz
Trésorier : Roger Viret
Vice-trésorier : [vacant]

Des opérations organisées

Afin de supporter les missions de l’ILS il a été défini des groupes de travail. Ces groupes de travail sont maintenant chargé de rassembler les bénévoles voulants travailler sur les sujets suivants :

  • Responsable du groupe de travail de la relation des associations savoyardes (sociétés savantes, terres d’empreintes, éco musée de Viuz, etc)
  • Responsable du groupe de travail de la relation des associations externes
  • Responsable du comité scientifique
  • Responsable du groupe de travail communication et marketing
  • Responsable du groupe de travail pédagogique

Pour rejoindre ces groupes de travail et nous soutenir, contactez nous à contact@langue-savoyarde.com

Franck Monod, secrétaire de l’ILS

Les écoliers s’amusent en langue savoyarde

Chaque année, dans le cadre du Concours Constantin & Désormaux, quelques centaines d’élèves suivent une sensibilisation à la langue savoyarde. L’édition de 2021 a eu lieu le 7 juin.

Normalement, le concours réuni entre 100 et 500 élèves de primaire et secondaire venus des deux départements savoyards dans un endroit central pour présenter leurs chansons ou pièces de théâtre, mais après une année scolaire chamboulée par le Covid-19 (et les annonces du gouvernement concernant le protocole sanitaire dans les écoles), l’enseignement du savoyard avait eu du mal à se mettre en place.

Néanmoins, nous sommes heureux de voir que quatre écoles ne se sont pas laisser décourager par le Coronavirus pour l’édition de 2021. Pour le thème du concours, les classes étaient invitées à observer les avantages et désavantage du progrès. Le jury était composé de: Arnaud Frasse (Président Institut de la Langue Savoyarde), Odile Laliard (Ancienne Présidente des Rbiolon), Christian Favrat (Lou Reclan deu Shablè) et Aude Meritza-Bozon (Présidente « Savouè Ecula 2 »; association de parents d’élèves pour l’enseignement bilingue). Le jury a rendu visite à chaque établissement scolaire et était très ravi de voir les élèves parler notre belle langue avec tant d’enthousiasme et de joie!

Pour les écoles maternelles/primaires, nous félicitons la classe de Madame Isabelle Contat (Ecole de La Chapelle Rambaud) qui a remporté le concours! Pour les collèges, ce fut la classe de Monsieur Marc Bron et le collège Jean-Marie Molliet à Boëge qui a remporté ce prestigieux concours. Nous souhaitons faire mention de l’école d’Excenevex, où le jury fut impressionné par la chanson de la classe de Madame Magali Gobber, à laquelle il décide d’attribuer le « Prix de meilleure chanson ».

C’était un grand plaisir de voir les élèves chanter ou parler en savoyard. Nous espérons tous nous retrouver pour l’édition prochaine sous une organisation traditionnelle dans un endroit central. Quant aux enfants, ne vous laisser par décourager par le Coronavirus et continuez à vous parler en savoyard entre vous, c’est important et amusant en même temps! Merci pour la belle journée et « A l’an que vint »!

Arnaud Frasse, président de l’ILS

Manifestation en réaction à la censure de la loi Molac

La nouvelle loi, également appelée loi Molac, qui devait notamment protéger les langues régionales, les promouvoir et renforcer leur place dans l’éducation nationale, a été en partie censurée par le Conseil constitutionnel vendredi dernier, le 22 mai 2021. Ceci à la grande colère de tous ceux qui ont à cœur les langues régionales de France…

Une délégation de plusieurs groupes savoyards à l’entrée de la préfecture d’Annecy, pour le compte du collectif « Pour que vivent nos langues ».

Et pourtant, tout avait si bien commencé !
Le 8 avril 2021 devait toutefois être une journée « historique » pour tous les défenseurs des langues régionales, avec l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi Molac (du nom du député breton du groupe Libertés et territoires) relative à leur protection patrimoniale et à leur promotion. Elle a été votée à une très grande majorité par 247 voix contre 76, mais a divisé la majorité présidentielle, dont une partie l’a contestée devant le Conseil constitutionnel.

Le vendredi 22 mai, le Conseil constitutionnel a ensuite censuré deux articles de la loi, considérés comme non-constitutionnels, l’un portant sur l’apprentissage de la langue en immersion, l’autre sur l’usage des signes diacritiques dans les documents officiels.

Pourquoi les signes diacritiques poseraient-ils problème ?
Dans la langue française, plusieurs signes diacritiques sont utilisés, dont les cinq signes courants que sont l’accent aigu, l’accent grave, l’accent circonflexe, le tréma et la cédille. Dans les différentes langues régionales de France, d’autres lettres diacritiques sont également utilisées, que l’on ne retrouve pas dans la langue française.

L’article 2 de la Constitution française précise que « La langue de la République est le français ». Cet article, renforcé par une circulaire de 2014, est utilisé à mauvais escient par les opposants aux langues régionales pour interdire l’utilisation d’autres lettres diacritiques (et empêchent, par conséquent, toute expression des formes écrites des langues régionales).

Récemment, nous avons observé des exemples en Bretagne ou au Pays Basque, où les représentants de l’État interdisent les prénoms écrits dans une langue régionale, parce que certaines lettres diacritiques n’apparaissent pas dans la langue française et seraient donc non-constitutionnelles. Aussi ridicule que cela puisse nous paraître, selon la logique des opposants, un enfant portant le prénom breton Fañch, serait une menace pour l’unité de la France en raison du tilde qui figure dans son nom.

Quelle est alors la position de l’Institut ?
L’Institut de la Langue Savoyarde remercie tout d’abord tous les députés qui ont voté cette loi, ainsi que tous les élus des différentes collectivités territoriales qui ont soutenu et encouragé les actions en faveur des langues régionales, en amont du vote de la loi.

Conformément à ses statuts, l’Institut est apolitique et s’abstient de tout commentaire politique. Cependant, il défend la protection et la promotion des langues régionales et c’est sur cette base qu’il s’est rangé derrière le collectif « Pour que vivent nos langues ».

Aujourd’hui, il existe en France encore de nombreux problèmes liés à l’inégalité pour les langues régionales. Bien que la langue savoyarde ne soit pas concernée par le problème des signes diacritiques, l’Institut est solidaire des autres langues régionales de France et estime que l’Etat devrait faire preuve de plus de souplesse dans cette situation.

En revanche, la langue savoyarde (appelé aussi arpitan ou francoprovençal au sens large) reste toujours discriminée par rapport aux autres langues régionales : à la différence du basque, du breton, du catalan ou du corse, le Ministère de l’Éducation nationale ne veut toujours pas reconnaître le savoyard. Ainsi, malgré de nombreuses manifestations, pétitions et lettres écrites aux ministres, les élèves savoyards n’ont pas le droit d’apprendre leur langue à l’école, contrairement à leurs compatriotes français.

Et maintenant ?
En raison de l’inégalité de traitement des langues régionales en France et de la censure partagée de la loi Molac par le Conseil constitutionnel, le collectif « Pour que vivent nos langues » continue à lutter dans quasiment toutes les régions de France pour réclamer un cadre juridique sécurisé pour la préservation et la promotion des langues régionales.

Dans la région savoyarde également, le samedi 29 mai, les représentants des groupes de défense de la langue savoyarde se sont regroupés devant la préfecture à Annecy pour apporter une lettre cosignée par les cinq groupes principaux, à savoir l’Institut de la Langue Savoyarde (ILS), l’Association des Enseignants de Savoyard (AES), Savouè Ecula 2 (Association de parents d’élèves pour l’enseignement bilingue), l’Alliance Culturelle Arpitane (ACA) et Lou Rbiolon (Fédération de groupes de langue savoyarde). Ils ont tous exprimé leur mécontentement à l’égard de la situation linguistique en France.

Mas t-o que l’at por nom ceta bétye?

Vê-que na demanda qu’on pôt sè fâre quand on promène per los champs, los prâts, los jors, diens los vionnèts, pués asse-ben a l’hotâl, yo qu’y at des mouéls de petiôtes bétyes, pas tojorn galèses. O mancâve un lévro por nos prèsentar celos uséls, celes sarvagenes qu’on admire, celes bétyètes que des côps nos fant ressôtar, quand ils s’enfantont diens noutra chemise. Ora o est fêt, mémament ben fêt. En quaranta-huét pages (format A4 payisâjo) Nicolas Gey, homo de grant talent, fât lo tôrn de (quasi!) totes celes crèatures, avoué des mouéls de biôs dèssins. Adonc on sè rend comptio que mémament quand on at l’empression de ben savêr la lengoua, y at des diézênes, nan des centênes de mots pas cognus. T-o qu’il est na borra, un’èrbena, un bèc-a-fega, un tachèt? Pués des côps, on sât mémament pas los noms des femèles, des petiôts de les bétyes de la fèrma ben de la mêson.

Maque veriér les pages de ceti albon fât grant plèsir. On pôt cen fâre avouéc de megnâts, o est franc conselyê. Marquâ d’ « sèriox »: tota la dèrriére partia ‘l est consacrâye a la « lista des noms de les bétyes » en quatro colondes: nom francês, nom scientfico (latin), nom(s) arpitan(s), ôtros noms arpitans d’aprés les règions de noutron grant payis. Justament, fôdrat trovar la prononce de son cârro, mas o est un bon ègzerciço, pas tant dificilo quand on at retrovâ son accent, son môdo de prègiér, d’aprés l’ècritura comena empleyêe per l’ôtor.

« Los noms de les bétyes en arpitan ». Nicolas GEY & l’Alliance Culturèla Arpitana.
Arpitania.eu 24€

🖊 Alen FAVRO (orthographe globalisante)

Assemblée générale 2012

Le 28 mars 2012, l’AG a été tenue par le président Pierre GRASSET, qui était accompagné du secrétaire Éric VERNAY, du trésorier Raymond GRUFFAZ, du vice-président Marc BRON et du membre Louis TERREAUX qui, en tant que président d’honneur de l’Académie de Savoie, avait mis à la disposition de l’Institut une salle au Château des Ducs à Chambéry, afin que l’ILS puisse y tenir son assemblée générale.

Une nouveauté a été l’adhésion de l’Académie de Maurienne à l’Institut de la Langue Savoyarde, représentée aujourd’hui par Arnaud FRASSE et Hubert DEQUIER. Cette société savante dispose d’une commission sur les parlers mauriennais et espère que la collaboration avec l’ILS sera fructueuse pour les deux parties. Bien qu’absent ce jour, un autre membre de l’Académie de Maurienne, George LÉARD, fait aussi partie du comité scientifique de l’Institut.

En 2011, l’Institut de la Langue Savoyarde a publié un livre de Roger VIRET intitulé « Sur la route du Val de Fier (Su la rota d’la Korbeura) ». Pour cette année, c’est le livre de Pierre GRASSET qui sera imprimé, avec comme titre « Arvillard, ses lieux-dits, ses légendes ». Ces deux publications sont possibles grâce au soutien financier de la région Rhône-Alpes.

Suite à l’assemblée générale, les adhérents se sont rendus au Casino de Challes-les-Eaux, où un apéritif a été pris et un repas a été dégusté dans le restaurant, accompagné par Jean-Marc JACQUIER du groupe La Kinkerne, qui a mis de l’ambiance avec sa musique en langue savoyarde.

Résumé rédigé avec des extraits de l’article « Une coopération avec l’Institut de la Langue Savoyarde » dans M’Akademia, le bulletin de l’Académie de Maurienne.

Na novala banda dessenaye en savoyar

St’utiuan, y è Gaston Lagaffe, le travalieu de burô de Franquin, qu’è sourti dien nutra lengua. On l’a betâ a nom « Gust Leniolu », pè cen qu’él è to le ten dien lé niole! Tozhor mafi, jamé le go a l’uvra, on passe on bon momen avoué liu, avoué Belosse, avoué Letac et tu lous âtre. Y è tèpè na bouna dédiula pè que lou zhouvene ussan le go de s’approshi de nutra lengua!

Gust: la traducchon z-è de Marc BRON et l’éditeu, y è on Breton, Yoran Embanner, qu’asourti Lagaffe en mime ten en Alsachen, Corso, Catalan, Occitan et Wallon.

🖊 Marc BRON (grafia GIT)

On Enstitu pe le francoprovençal de Savouè

Inaugurachon de l’ILS, Enstitu de la lengua de Savoué : le francoprovençal de Savoué. Dessande 31 de mâr 2007 en Âbère d’Avô/Habèle-Lullin.

De lèvre su la lengua de la Savoué, y en a ouèra de parto. Et quan on en vu yon, fô cori sévre lévre poué on è pâ seur de trovâ cen qu’on vu.
Cen fâ que nos en décidâ de fâre on Enstitu pè nutra lengua. Na plafe yô on poure trovâ to lou lèvre dien nutra lengua. Yô on pu vni lière et emprontâ. Mé l’Enstitu, y è pâ ren que cen. Pasque quan quâque-ren ne sarvè pâ mé, on le bete dien on musée. Cen que rentre dien l’Enstitu dè povè en ressourti. Y è pè cen que l’Institu vâ fâre de lèvre, de disque… El a zha cmencha avoué lé shanfon de Zhosè Biâr de Rmèlyi. Le lèvre ven de sourti st’utiuan. Et poué, l’Enstitu pu répandre a celeu que demanderan de traducchon en lengua de Savoué.

L’Enstitu z-è onco petiolè, mé ceti cou, y è modâ. Vo no fari gran plaisi se vo povia vni a sn inaugurachon le dessande 31 de mâr 2007.

Programe – (sâlla deu Foyer Rural) :
• 14 heure 15: le câfé;
• 14 heure 30: Assemblâ Zhénérala de l’ILS;
• 16 heure 30: présentachon deu lèvre de Zhosè Biâr, Médecin dé pouvre, poéto et fanfiourni de Savoué, inaugurachon de l’Institu et son verre a bère (Maison de la cmouna d’Âbère d’Avô);
• 19 heure: Théâtro en lengua de Savoué pè lous enfan de l’écula d’Âbère d’Avô et deu collèzhe de Boèzhe Sâlla polyvalenta d’Âbère d’Amo;

🖊 Marc BRON

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